Face aux défis croissants liés à l’eau, de nouvelles approches voient le jour. La fusion des innovations technologiques avec les initiatives politiques façonne le paysage actuel de la gestion hydrique.
La gestion de l’eau est un sujet d’une importance cruciale qui transcende les frontières. Alors que le monde traverse une époque d’urbanisation rapide, de changements climatiques et de pressions démographiques, le sujet de l’eau —sa disponibilité, sa qualité et son utilisation efficiente— est devenu central dans les débats politiques et sociaux. Dans ses rapports récents, la Banque mondiale a tiré la sonnette d’alarme. Elle prévoit qu’en 2030, près de 1,6 milliard d’individus pourraient manquer d’eau potable sécurisée. Ces chiffres ne sont pas seulement des statistiques. Ils représentent des vies humaines, des communautés, et des nations entières qui pourraient être plongées dans des crises liées à l’eau. Face à de tels défis, le monde ne reste pas inactif. Des outils et des technologies innovantes émergent pour répondre à cette crise. L’un d’entre eux est le WaPOR (World Association for Public Opinion Research), développé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette innovation majeure utilise des données satellitaires pour surveiller et gérer l’utilisation de l’eau dans les zones agricoles, offrant ainsi une perspective nouvelle pour une gestion efficace des ressources hydriques. Mais pourquoi est-ce si important ? Les technologies comme le WaPOR permettent une meilleure compréhension des schémas d’utilisation de l’eau. Cela aide non seulement à identifier les zones de gaspillage, mais aussi à repérer les zones où l’eau est utilisée de manière optimale.
De telles informations sont essentielles pour formuler des politiques d’irrigation éclairées, optimiser la consommation d’eau et garantir une utilisation durable. Cependant, la technologie seule ne peut résoudre ce défi. Les initiatives politiques et nationales jouent un rôle tout aussi essentiel.
La Tunisie a adopté le projet WaPOR 2 dans sa première phase (ses composantes, acquisition de ses données, analyse de ses variables biophysiques de base et la conception des analyses spatiales…). La deuxième phase du projet poursuivra le travail de la première phase tout en mettant davantage l’accent sur les applications et les utilisations des données en collaborant étroitement avec les parties prenantes concernées dans les pays partenaires. La phase initiale du projet s’est concentrée sur le développement et la mise à jour de la base de données. La deuxième phase du projet a débuté récemment en Tunisie. Elle est fortement influencée par les expériences de la première phase et par une évaluation à mi-parcours (en EN) des activités du projet qui ont été menées. Même si les résultats du projet seront finalement utiles à un public plus large, cette phase sera davantage axée sur la demande que la précédente, conformément aux recommandations de l’évaluation, et concentrera ses efforts sur 13 pays partenaires dont la Tunisie.